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Pour documenter un événement, on peut choisir d’en montrer et d’en démontrer l’aboutissement, la face émergée, le produit fini, la dimension officielle. On peut aussi choisir d’en dévoiler les coulisses, d’en repérer le processus de mise en place. Et notamment quand on s’intéresse au revers, à ce qui peut se dissimuler dans les arrières boutiques, les bas-côtés ou dans la marge du off.
C’est ce que vient de faire Olivier Lebrun pour l’exposition 15 designers / 15 artisans / 1 graphiste / 1 critique / 1 off qui, comme son nom l’indique tautologiquement, fédère les énergies créatives dans la mise en place d’un off à la Biennale Internationale du Design de Saint Étienne.
Olivier Lebrun a choisi de recueillir avec la distance toute administrative de l’enquêteur, le stock des matières et des échanges complexes, c’est-à -dire fait de matériaux différents et, pourquoi pas contradictoires, qui ont prévalu au montage de l’opération. L’édition comme une archive, une indexation et une conversation. Une esthétique de ce fond dont Gilbert Simondon nous rappelle, en raffinant la gestalt theorie, qu’il a, contre l’actualité figée de la figure, la richesse des « virtualités, des potentiels, des forcent qui cheminent »…
BG!
Je citerai Jean-Michel LarquĂ© : « Tout Ă fait Thierry! »