Comment concevoir le graphisme de la monographie d’un artiste suisse comme Francis Baudevin qui travaille à partir du graphisme ? Qui propose de réaliser une sorte d’archéologie artistique des logotypes, packagings pharmaceutiques, et autres jaquettes de disques… Et notamment de ce répertoire de perceptions simples, formes géométriques de base, couleurs premières, qui constitue la grammaire essentialiste de cette peinture moderniste qui a nourri le graphisme de toute la génération du style international très helvète des années 50, 60…
Peut être, comme le font brillamment Gilles Gavillet et David Rust, en travaillant le graphisme comme une forme concrète / abstraite. En accusant la manière systématique et rationaliste, formaliste, de la gute form du graphisme fonctionnaliste. Par exemple en faisant courir le texte au travers des différents corps de labeur d’une grille sévère, révélant son étrange nature construite, sa structure muette en elle-même…