Baldwin:
Je suis un renard et je ne l’oublie pas.
Le caca:
or “unconscious thinking” as Joseph Bleuler, a 19th century psychologist, first termed it. Freud refers to this as the activity of the unconscious mind in waking and dream states. This way of seeing is distinct from the self-conscious perception of “object-reality.” In schizophrenia, this interior vision often supplants a more objective reality. Metaphor and dream imagery are two manifestations of primary process thinking at work.
Le caca:
is part of the double-bind hypothesis of schizophrenic speech. That is, the schizophrenic, fearful of the consequences of a direct response, couches his replies in guarded, ambiguous language. In other words, schizophrenics talk in meaningful gibberish so you don’t realize what they mean is gibberish.
Le doigt:
The most useful thing for me here, in the code, is the understanding of the equivalents: one kind of signal may equally be substituted for another with the exact same meaning. It then becomes very clear when a different, non-linear thinking appears, as in « knight’s thinking » { Hannah Weiner, *Trans-Space Communication* }
L’arrĂŞtĂ©:
Je crois qu…
Baldwin:
Les modalitĂ©s de communication m’intĂ©ressent, face Ă face, peu importe la distance, la planète: envoyer et recevoir.
L’arrĂŞtĂ©:
Ça me fait pens…
Le caca:
Most ordinary conversation leans heavily on figurative language. A “normal” speaker, given the choice of an abstract or concrete interpretation of an ambiguous word such as “concrete” will tend to err in favor of the abstract. The opposite is true in schizophrenics who tend towards an over-literal bias.
Le doigt:
Ne voyez-vous pas dans la construction du Z une allure contrariée ? Ne figure-t-elle pas le zigzag aléatoire et fantasque d’une vie tourmentée ? Quel vent a soufflé sur cette lettre qui, dans chaque langue où elle est admise, commande à peine à cinquante mots ? Marcas s’appelait Zéphirin. Saint Zéphirin est très vénéré en Bretagne. Marcas était Breton. { Honoré de Balzac, *Z. Marcas* }
L’arrĂŞtĂ©:
peut-être une douzaine d’œuvr…
Le caca:
… long rambling spontaneous monologs often with little apparent connection or provocation. The quality of the language is often obsessive and at times seems to be “writing itself,” that is, words spoken a few seconds before will prompt more words which in turn… etc…
Le doigt:
VoilĂ longtemps que j’ai senti le Vide, mais que j’ai refusĂ© de me jeter dans le Vide. J’ai Ă©tĂ© lâche comme tout ce que je vois. Quand j’ai cru que je refusais le monde, je sais maintenant que je refusais le vide. Car je sais que ce monde n’est pas et je sais COMMENT il n’est pas. Ce dont j’ai souffert ici, c’est d’avoir refusĂ© le Vide. Le Vide qui Ă©tait dĂ©jĂ en moi. { Antonin Artaud }
Baldwin:
Que les autres Ă©crivent! Qu’ils se fassent passer pour moi!
L’arrĂŞtĂ©:
C’est comme…
Le caca:
The speaker is almost just a vessel for it…
L’arrĂŞtĂ©:
C’est 1969…
Baldwin:
Toi, le doigt! Billy Copley, Ă table!
Le doigt:
Comme le remarque Pierre Dommergues, Molloy et Murphy dĂ©butent par la mĂŞme initiale que « man » en anglais et « mort » en français ou encore « par l’envers de cette lettre W (Watt, Worm, Winnie) qui unirait le M de moi (myself) au W de we (nous) » { Massin, *La lettre et l’image* }
Le caca:
is scattertalk marked by an obsessive flow of escatological or sexually abusive language.
L’arrĂŞtĂ©:
Puis une fo…
Baldwin:
Shhhhtttt!
L’arrĂŞtĂ©:
Ça me fait penser à New York….
Baldwin:
Must Stop! Billy Copley, viens manger!
Le caca:
… is the principle pattern underlying automatic speech… a curious metaphor for thought… as in the train of thought is oft derailed.
L’arrĂŞtĂ©:
Froid New York peut-être entre février et déc…
Le caca:
… a sort of flying off the linguistic handle… speaking in endless digressions… forever leading to nowhere…
L’arrĂŞtĂ©:
En dĂ©cembre je dis puisqu’il…
Baldwin:
ATTEND: Certainement ces formes ont-elles déjà vu le jour, quelque part…
L’arrĂŞtĂ©:
EN DÉCEMBRE JE DIS
Le doigt:
The typographical errors (‘Peacher’ for ‘Preacher’, ‘Afghinastan’, ‘Absynian’, ‘Confuscius’) show that the founders were more concerned with the appearance of the type than with what it said. […] Palmer & Rey pronounce the unspeakable in Crayon: Academy of Tyqograqhic Art { Alastair Johnston, *Alphabets to Order* }
L’arrĂŞtĂ©:
C’était donc six num…
Le caca:
… talk is often laced with
references from the immediate field of vision… a patient’s conversation with a doctor for example is filled with words taken from titles of books on a shelf behind him… dimming the room actually cuts down on the flow
of automatic speech.
Baldwin:
Ces choses-lĂ s’Ă©crivent en compagnie, imaginons: deux garçons engloutis par une assise molle, après avoir consommĂ© deux tandooris vĂ©gĂ©tariens, ouvrant une boĂ®te de pandore.
Le doigt:
A DRAWING. The meaning of this is entirely and best to say the mark, best to say it best to show sudden places, best to make bitter, best to make the length tall and nothing broader, anything between the half.
{ Gertrude Stein, *Tender Buttons* }
L’arrĂŞtĂ©:
SIX NUMÉROS de reproductions ORIGINALES.
Le caca:
… is the opposite extreme … a patient goes for years without uttering a word…
L’arrĂŞtĂ©:
Envoyez-moi ça vers les boîtes postums….
Le caca:
… new words often coined with onomatopoetic genius … e.g., the man who called doves, “wuttas”…
L’arrĂŞtĂ©:
Je ne retrouve plus cet…
Baldwin:
Billy Copley, tu es en retard.
Le caca:
are also frequent and outrageous.
Billy Copley:
Je ne viendrai pas tant qu’on ne m’a pas dit ce qu’il y aura dans l’assiette.
Le caca:
of certain words
L’arrĂŞtĂ©:
En entrée, nous avions prévu…
Le caca:
that is, more words used in
a given speech sample than normal subjects…
Baldwin:
Le tableau est fait de polenta, d’appui-tĂŞte Ă©nergisante et de cheveux de carotte: de l’art
Le caca:
severe language breakdown
Billy Copley:
Il faut que ce soit flasque! Je suis un artiste plasticien…
L’arrĂŞtĂ©:
Cette fois ça me fait vraiment penser Ă l’…
Le caca:
… the collapse of phonetic word boundaries… schizophrenics are often more in touch with the word’s sound than with its sense… What results is the
breakup of words into smaller syllabic units & new words… e.g., “analyst”
becomes “anal list”… or else nonsense sounds…
Baldwin:
Je vous interromps, le caca ne peut pas parler deux fois. Billy, parle-nous de toi!
Le caca:
… long strings of words with no apparent syntactical connection… most schizophrenics have a conventional grammar intact however…
Billy Copley:
Enfant, je jouais avec mes camarades sur le dos de fossiles amusĂ©s. J’aimais les crèmes vanille, surtout Ă 2,2% de matière graphique. Maintenant j’apprĂ©cie les choses flasques et parfois le surrĂ©alisme. Connaissez-vous Walt Disney? Walt Disney vous suit dans la rue, vous ne vous en rendez mĂŞme pas compte. Nous faisions de mĂŞme avec Man Ray, c’Ă©tait drĂ´le. Marcel Duchamp ouvrait de nombreuses portes, littĂ©ralement. Porte-monnaie, porte-manteau, porte-voix, porte-bouteille, pique-assiette, Ă©tant donnĂ©e la situation. On n’a pas parlĂ© des autres (Magritte, Ernst, Tanguy, Matta, Cornell, et Man Ray) mais on en a dĂ©jĂ tellement parlĂ©. Et puis il n’y a que des hommes dans cette liste. Bref, beaucoup d’argent, et voilĂ la fondation Cassandra. Baldwin peut dire merci ou merdre.
Baldwin:
Quel est le taux du dollar américain actuellement?
L’arrĂŞtĂ©:
Environ 1,2345…
Billy Copley:
Mais qui va l’arrĂŞter? Je reprends. Je disais, jusqu’Ă ma mort, j’ai amassĂ© des Ĺ“uvres comme d’autres les marrons.
Un marron : Roy Lichtenstein, deux marrons : Yoko Ono et Neil Jenney, trois marrons : Claes Oldenburg, John Cage et La Monte Young. Je vous fais tous les marrons? Sinon, il se fait tard. Ce n’est pas le lieu, ni l’endroit pour vous dire ce que j’ai fait dans les annĂ©es 70.
L’arrĂŞtĂ©:
CPLY X-RA…
Billy Copley:
Abruti! Je vais arrêter ce travail, 22:10, merdre, je suis déjà mort pourtant. Reste-t-il un peu de polenta?
Baldwin:
Pourtant, il continue de peindre la bouche pleine: on dirait un saloon de Western.
Le caca:
… speaking in fragments of words… often from
two or three different languages.
Billy Copley:
Bande de portfolios! Vous étiez six volumes, il ne reste plus que vous? Pourquoi ne vous ai-je pas reliés? Voilà ce qui arrive, fqdhsggdsfs.