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Il y a plusieurs raisons d’aimer le magazine Bidoun.
D’abord, il témoigne, aux côtés de blogs comme celui de tiffany malakooti ou du récent mashallah project, de la vitalité et de la modernité d’une culture dont on a l’impression qu’elle ne peut être que réduite aux caricatures exotiques post-colonialistes, dont la figure du fondamentaliste religieux terroriste et barbu, après celle de la femme lascive de harem, n’est que le dernier avatar. C’est à dire à l’exclusivité du point de vue occidental dans le cadre d’une globalisation qui est aussi une occidentalisation…
Bidoun signifie en arabe et en perse sans, le manque, le délaissé, mais aussi le replié sur lui-même. L’idée d’une culture orientale oubliée, y compris d’elle-même, et qui doit retrouver sa place. Orior, je nais…
L’idée aussi du rapport complexe qu’une communauté intellectuelle et artistique, souvent de diaspora, entretient à l’égard de ses origines culturelles.
Ensuite, il y a évidemment le travail graphique extraordinaire de Babak Radboy, son directeur artistique, tout fait de décalages, de tensions plasticiennes et programmatiques radicales, et de raffinements de détail.
Comme par exemple cette façon de traiter la couture, pli, lien et rupture, trouée inframince du magazine, entre investissement et effet de repoussoir.
Illustrations
- l’affiche de lancement du numéro 22 d’octobre 2010 puis quelques traces du numéro 17 du printemps 2009.
…. sans oublier le non moins extraordinaire travail de direction artistique et de design du studio Rumors depuis dĂ©but 2010!…