On voit apparaĂ®tre toute une gĂ©nĂ©ration de jeunes artistes qui aiment Ă convoquer dans des prĂ©sentations plus ou moins scĂ©nographiĂ©es, Ă©crites, chantĂ©es, accompagnĂ©es d’instruments de musique… mais toujours drolatiques, toute une thĂ©orie de l’art souvent rĂ©fĂ©rencĂ©e Ă cette scène primitive peut ĂŞtre indĂ©passable que constituent les avant-gardes. Quand on considĂ©rait « les formes et les couleurs en elles-mĂŞme ». Quand monsieur Rond pouvait parler Ă madame Cylindre ou mademoiselle Rose…
Un travail de la théorie et du pédagogisme communicationnel comme matériau auto-réflexif de l’art, matériau critique à plus d’un titre… Une façon de reprendre le vocabulaire stéréotypique des avant-gardes comme un terrain redevenu « vague » et propice au jeu, dans un effort de dépassement plus ou moins désenchanté du maniérisme post-moderne.
Par exemple Hedwig Houben prend son travail comme sujet. Dans des performances-conférences, des vidéos plus ou moins documentaires ou au sein d’imprimés (Illustrations : Colour And Shape, A Conversation About Concept And Meaning, 2011, graphisme Raf Vancampenhoudt), elle commente avec fraîcheur et humour sa pratique. Son activité professionnelle comme un processus de production, avec ses errances, ses difficultés, ses échecs. Sa raison sociale comme un effort absurde, drôle et tragique pour qu’adviennent des formes et du sens…