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Si, notre âge digital voit se rencontrer les expressions à priori contradictoires du doigt et du digit numérique, c’est au travers de la médiation intellectuelle et physiologique de la manipulation du clavier, du filtre de l’interface de l’écran tactile… C’est-à -dire qu’on écrit moins manuellement. Qu’on reste à distance physique et en partie conceptuelle d’un code peut être plus difficile à altérer, à faire évoluer. On éprouve moins le glyphe. Si on écrit toujours, on fait moins l’expérience de l’inscription.
La performance du temps long de la constitution du signe cursif, le mouvement des caractères plus ou moins calligraphiques marqués par le ductus, la singularité des variantes libres de chaque graphie et de chaque expérience d’écriture semblent en tous cas se faire désirer.
Illustrations :
- 1_ Kees de Klein, prospectus 2010
- 2_ Stefan Schaefer, subcultural capital of europe 2010, détail, 2010
- 3 et 4_ Martine Mathijsen, Eindexamen catalogus ArtEZ Arnhem 2008 – 2009, 2009 et Disseny hub Barcelona, dĂ©tail, 2009
- 5_ Pilot Hand writing
Epic Type, ou les glyphes d’une image, c’est un projet personnel d’entrainement et d’expĂ©rimentation au dessin typographique (sous Inkscape). Le but est de mettre en scène des caractères singuliers et orphelins et de leurs donner un contexte.
http://epictype.tumblr.com/
Pierre Marchand d’Open Source Publishing dĂ©veloppe en ce moment un système de scan/production de typographies manuscrites avec plusieurs possibilitĂ©s de dessin pour chaque glyphe. Ceci afin d’obtenir une Ă©criture moins automatique et plus naturelle. Il a crĂ©Ă© ce logiciel pour un auteur de BD lassĂ© de tout Ă©crire Ă la main, mais voulant garder un cĂ´tĂ© « humain » dans ses phylactères.
http://oep-h.com/fonzie/