Dans le cadre de son diplĂŽme de Dsaa, Thomas Oudin sâest intĂ©ressĂ© Ă la notion dâinterfĂ©rence codifiĂ©e au dĂ©but du XXe siĂšcle par le physicien Thomas Young qui sâintĂ©ressait aux phĂ©nomĂšnes ondulatoires de la lumiĂšre.
Etymologiquement, lâinterfĂ©rence signifie « frapper entre ». Elle est le fruit de la rencontre entre au moins deux ondes mĂ©caniques, Ă un instant donnĂ©, qui crĂ©Ă© une troisiĂšme onde : une onde interfĂ©rĂ©e. RĂ©sultante, produit, hybridation, dĂ©rivĂ©e, cette onde diffractĂ©e est qualifiĂ©e de constructive ou de destructive selon lâavis portĂ© sur le rĂ©sultat du croisement.
Le travail du graphiste relĂšve toujours plus ou moins de lâinterfĂ©rence, au moins parce que le graphiste traduit, interprĂšte, positionne, nĂ©gocie avec une commande, sa propre posture, un destinataire supposĂ© et des matiĂšres et autres technologies de lâexpression.
Thomas Oudin a notamment proposĂ© une Ă©dition pour le photographe Christophe Cellier dont une sĂ©rie sâattachait justement aux interfĂ©rences amenĂ©es par la technique, le photographe ou lâobjet captĂ©. Thomas a imaginĂ© un dispositif de production complexe intĂ©grant une rĂ©flexion sur le dispositif photographique et celui de lâimpression. Le format sâest dâabord adaptĂ© Ă celui de la diapositive. Le nombre de pages sâest calquĂ© sur le nombre de diapositives contenues par une pellicule ou un conditionnement standard (50). Chaque double page est devenue le fruit de lâimpression de la saisie photographique de projections des doubles pages, rĂ©duites par impression laser, Ă lâĂ©chelle de diapositivesâŠ