Sacha Léopold prépare à l’Ésaab un diplôme de Dsaa qui interroge le processus de production industrielle de l’image au travers de différentes stratégies restaurant d’une façon ou d’une autre l’unique ou du moins la diversité dans la série. C’est un peu notre Gaetano Pesce du graphisme à nous.
Après avoir avec malice découpé un portrait de gueule cassée en quatre parties réalisant autant de quatrièmes de couverture de la revue Ink et produit d’autres dispositifs qu’il dévoilera bientôt lors de sa soutenance, il vient tout récemment de mener un étonnant workshop « BAT », dédié aux acteurs de l’industrie graphique. Il s’agissait de laisser les ouvriers de l’affiche et du livre exercer leur créativité et leur expertise technique en investissant expérimentalement une affiche (impression et façonnage) au delà de leurs habitudes de conformité techniquement irréprochable, en explorant les champs du possible. Il s’agissait d’un peu donner la parole à ceux qui ne font d’ordinaire que de la relayer. De tenter de dépasser la condition du prolétaire, cet artisan dépossédé de son savoir-faire par le procès industriel…