Un graphisme du contenu se construira d’abord sur le recueil des matières à relayer. Des traces documentaires, des images, des textes, mais d’abord des objets, des propos, rapidement des attitudes, des sensibilités, sûrement des présences.
Une graphie de la transitivité ira à la rencontre de son sujet. Elle visitera les ateliers des jeunes artistes chercheurs de 3e cycle de la Villa Arson dont elle doit éditer le travail. Elle s’entretiendra d’abord de leur production, de ses moyens, de ses conditions, de ses horizons, mais aussi, via une petite bibliothèque d’études de cas, elle discutera typographie, format, structure et hiérarchie d’information, séquence, manipulation, représentation de soi et du livre.
Peut-être, que comme Marie Proyart, récemment, pour la série consacrée au travail de Jean-Charles de Quillacq, Julien Dubuisson, Ibai Hernandorena et Lidwine Prolonge, elle s’entendra sur un format à la fois retenu et ferme de linéaire de bibliothèque, dos carré, avec de la main et des matières affirmées.
Elle ménagera les lignes génériques accueillantes d’une collection de médiation, des typographies solides de référence subtilement travaillées, des tons sobres et élégants, des structures fortes et discrètes, des espaces séquencés, lumineux ouverts et souples.
Mais elle saura faire de cette structure partagée le support confortable et tendu des solutions adaptées à chaque cas d’espèce. Pour l’un elle multipliera les échos, pour l’autre elle affirmera la densité d’un propos, pour le troisième elle jouera de la citation, pour la quatrième elle opposera cinématique visuelle et relief logique du texte.