Avec le travail de rivière, l’exposition conduite début 2009 au Crédac, Claire le Restif proposait un portrait du commissaire d’exposition en prospectrice, en inventeuse, au sens archéologique du découvreur, de celui ou celle qui met en lumière des trésors, ou des paillettes d’or enfouies dans les sables humides des rivières.
Cette exposition était « la collection rêvée de la curatrice », terme anglais métaphorique révélant peut-être la dimension thérapeutique de l’art, ou de la commissaire, terme français plus administratif et policier insistant sur la dimension de mission, en termes d’action et d’ordonnancement, de l’exposition.
C’est bien un genre de bijou que propose Mathias Schweizer pour le catalogue de l’exposition. Un petit livre à la structure très simple et à la facture luxueuse qui met en avant la monstration : les reproductions des œuvres et leur mystère, sur fond noir, en rejetant le texte et les informations de démonstration peut être rassurantes, sur fond blanc, dans un deuxième temps de l’ouvrage. Un petit livre à fouiller…