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2 commentaires

Coups de dés

  1. Oui, 113 ans plus tard, un chiffre qui anime la démence de Mallarmé, entendez l’esprit (mens) du dé, est enfin dévoilé, toujours offert et caché. A nous de creuser ce vers désespéré pour les exégètes futurs ou jamais.

  2. Notre édition du Coup de Dés a été faite pour respecter le mieux possible les intentions de Mallarmé, en redessinant les « rares caractères Didot » disparus. Vous la trouverez sur coupdedes.com , accompagnée de quelques commentaires. En sympathie, M.P.& Ptyx

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Stéphane Mallarmé, Un coup de dés jamais n’abolira le hasard, épreuves de correction

Invention de la typographie en tant que capacitĂ© de l’écrit Ă  s’inscrire dans l’espace de la double page, Un coup de dĂ©s, jamais n’abolira le hasard est aussi comme l’aboutissement des obsessions cryptiques et numĂ©riques du poète StĂ©phane MallarmĂ©.

Une sorte de partition tragique de l’événement, entre aléatoire, l’autre nom de la factualité, et nécessité de la fiction. Un bateau perdu dans une mer de tempête et qui tenterait de s’en remettre aux constellations, au ciel, et à un coup de dé. Une sorte de cérémonial du chiffre, du décompte, et de la lecture, malgré la perte de la forme normée du ver régulier.

Stéphane Mallarmé, Un coup de dés jamais n’abolira le hasard, épreuves de correction

Stéphane Mallarmé, Un coup de dés jamais n’abolira le hasard, épreuves de correction

Du Livre, cette entreprise Mallarméenne de livre absolu et cérémoniel dont Un coup de dés est peut être l’aboutissement, il ne reste que des notes éparses. Des fragments qui démontrent la volonté de Mallarmé de soumettre les conditions matérielles du livre, son prix, son nombre d’exemplaires, son nombre de signes par page, son nombre de pages, de volumes… aux opérations du calcul arithmétique et singulièrement au nombre douze, celui symbolique de l’alexandrin…

Du coup de dĂ©s on a bien sĂ»r l’original imprimĂ© mais aussi des merveilleuses Ă©preuves de correction (illustrations) qui montrent tout l’attachement du poète Ă  la rythmique de la forme typographique, des blancs, des marges, des interlignes, de l’écume du texte.

Stéphane Mallarmé, Un coup de dés jamais n’abolira le hasard, épreuves de correction

Stéphane Mallarmé, Un coup de dés jamais n’abolira le hasard, épreuves de correction

Une forme sourde du dĂ©compte qui se rĂ©aliserait, selon Quentin Meillassoux, Ă  l’ombre du texte, autour d’une forme de message cryptique. Un code cryptographique qui se construirait autour du chiffre 7, constellation du septuor, septentrion final, peut ĂŞtre le chiffre « qui ne peut ĂŞtre semblable Ă  aucun autre Â», fruit du lancer de dĂ© rĂ©el de MallarmĂ©, et que le poème rejouerait.

Dans le texte, deux « comme si Â», soit comme le Si, septième note de la gamme, encadrent le « proche tourbillon Â», peut ĂŞtre un genre de zĂ©ro « 0 Â», dessinant un obscur 707. 707 mots se dĂ©comptent jusqu’au verbe « sacre Â». Le texte s’achève sur une morale de sept mots : « Toute pensĂ©e est un coup de dĂ©s. Â»

 

Merci à l’Esa Npdc Cambrai pour ce précieux lien

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