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Making Known, le studio de R. Gerald Nelson. Un graphisme qui dit vouloir lutter contre une certaine approche du graphisme centrée sur la vision, et se recentrer sur un graphisme d’information construisant son esthétique à partir des contenus et des contextes de la demande.
Je constate la vigueur, le dĂ©sir et la conviction de ce (typo)graphisme de l’information et du contexte, et j’aime toujours recevoir une rĂ©ponse comme celle-ci, car il est difficile, quand on est jeune Ă©tudiant, de se positionner face Ă cet important mouvement, qui me semble rĂ©unir une bonne partie de l’intelligentsia du graphisme autour de formes et de signes (qui restent bien des formes – l’approche des concepts est souvent plus personnelle et plus diversifiĂ©e).
J’ai besoin de questionner les alternatives ; et la radicalitĂ© assez codĂ©e de ces formes et de ces signes, reconnaissables, forcĂ©ment me questionne, parfois me gĂŞne et doit en gĂŞner d’autres.
Au milieu des dĂ©pliants distribuĂ©s par l’office de tourisme de Minneapolis (ville du Walker Art Center), la dĂ©marche doit faire merveilleusement mouche.
PostĂ© ici, difficile de croire Ă autre chose qu’une accumulation de tics visuel une peu branchouille-kitschoune.
Mmmmh, ce blog rendrait-il imposteurs ceux qu’il prĂ©sente!
Pour faire, je l’espère, moins péremptoire et tenter d’amener un peu de contenu, je dirais qu’en tous cas, le paradoxe de ce graphisme de l’information et du contexte, ce graphisme qu’on a pu appeler critique, est que, s’il s’inspire des stratégies conceptuelles des années 60, il ne peut en rester longtemps à un en deçà de la forme.
Le graphisme est bien un exercice de l’invention des formes du message visuel.
L’une des leçons du travail énonciatif d’un Weiner est aussi que, si la forme advient en acte, il faut qu’elle amène plus que ce qu’on peut en formuler en puissance.
Il me semble que ce graphisme analytique venu de Hollande et diffusé par sa succursale étatsunienne, la Yale, ce graphisme à la fois frontal et préoccupé du détail garde pas mal de sa différence qui fait la différence… Affaire de mode sans doute, mais aussi de désir et de conviction…