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On a un peu vite enfermé Pierre Vanni dans ces effets de fausses réalités augmentées et ces polygones de papier aux couleurs acidulées qui firent son succès il y a peu.
Pierre Vanni poursuit et régénère son questionnement de l’image à l’ère de la révolution digitale. Digital dont il a déjà indiqué qu’il est le point de touche d’une double signification : tactile (le doigt) et computationnelle (le digit). Soit le matériel, autant qu’on puisse l’éprouver, et l’immatériel des réalités augmentées computationnelles, mais aussi de la pensée et de l’imagination. Une révolution digitale qui rend, comme le dit Bruno Latour « matérielles les choses immatérielles ». Les rapports sociaux, les opinions, l’intime qui s’inscrivent soudain en toutes lettres dans la toile et ses réseaux sociaux , mais aussi, pourquoi pas, les rêves et les fantômes… Pierre Vanni continue à travailler sa fascination de l’image dont l’anagramme est magie.
J’ajouterai qu’il a toujours eu une approche très expĂ©rimentale et sans prĂ©cĂ©dent (cela va sans dire) en matière typographique, Ă l’Ă©chelle du caractère.