1. c’est bien merci

   Répondre

Laisser un commentaire Annuler la réponse.

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Nom *

Adresse de contact *

Site web

Veuillez recopier les caractères ci-dessus.

Commentaire

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

Imprimé-manifeste édité à l’occasion des États Généraux de la Culture, 17 juin 1987

Imprimé-manifeste édité à l’occasion des États Généraux de la Culture, 17 juin 1987

Imprimé-manifeste édité à l’occasion des États Généraux de la Culture, 17 juin 1987

Imprimé-manifeste édité à l’occasion des États Généraux de la Culture, 17 juin 1987

Imprimé-manifeste édité à l’occasion des États Généraux de la Culture, 17 juin 1987

Un peu d’histoire vivante ne nuit pas. À l’heure du graphisme dit critique, revenons un peu à la notion de graphisme d’utilité publique des années 80 et laissons la parole à Pierre Bernard :

« L’expression “graphisme d’utilité publique” est née d’un effort collectif d’écriture vers 1986/87. Il y a eu différentes variables et différents usages. Dans le document joint (1), il s’agit d’ailleurs du “graphisme d’utilité sociale”.

Sous l’impulsion de quelques uns à Grapus, nous avons essayé d’organiser une sorte de ralliement de type corporatiste (le Syndicat National des Graphistes à cette époque n’était pas loin de sa fin ou même déjà mort ? Cela reste à vérifier). C’était également le début de la longue période finale de Grapus dans laquelle nous cherchions les différentes issues sociales à mettre en œuvre avec notre problématique et nos succès relatifs du moment.

Le texte joint (1) visait donc les graphistes indépendants, repérés ou en voie de l’être afin qu’ils rejoignent les “États généraux de la Culture” à l’instar des professions artistiques qui s’y rencontraient à l’époque sous l’autorité dynamique et généreuse de Jack Ralite.
L’objectif commun des graphistes était de fortifier l’approche du graphisme qui manquait (déjà) de l’autorité nécessaire. Ce qui est d’ailleurs très intéressant à noter dans ce rassemblement largement fourni en comédiens de théâtre, cinéastes, écrivains, plasticiens, musiciens, poètes, auteurs divers c’est que beaucoup d’entre eux n’avaient imaginé auparavant que les graphistes étaient des leurs (!).

Le terme visait à caractériser en le valorisant le rôle unificateur de la création graphique en société, tout en s’opposant par définition à l’unification que nous connaissions tous qui était celle de la pub abusivement déjà nommée “communication”. L’expression visait également à doter la posture d’une valeur politique volontariste. Plus d’une cinquantaine de graphistes, loin d’être tous engagés politiquement avaient signé. Enfin, pour moi, mais je suis plutôt peu instruit en histoire, l’expression “d’utilité publique” allait puiser ses racines du côté de 1789 et du Front populaire et donc d’une République résolument de gauche.

L’expression s’est imposée également un an plus tard à Marsha Emanuel, ma compagne, quand elle a titré son exposition au Centre Pompidou [« Images d’utilité publique » Centre de Création Industrielle dans la Galerie du Centre d’information du Centre de Création Industrielle au Centre national d’art et de culture Georges Pompidou, Paris, du 3 février au 28 mars 1988].
C’était également en relation avec l’exposition de Gert Dumbar “Dutch design for the public sector” (1978) et la “Biennale della Grafica di pubblica utilità” tenue à Cattolica en 1984 où Grapus avait été invité. Et finalement, c’est par cet usage relativement pédagogique du contenu de l’exposition que l’expression s’est imposée. »

1_ Illustration : Imprimé-manifeste édité à l’occasion des États Généraux de la Culture, 17 juin 1987.