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Je poursuis dans mon analyse dâune tendance qui, depuis quelques temps, cherche Ă sortir du maximalisme et de lâorganicitĂ© plus ou moins dĂ©corative qui caractĂ©risa pour beaucoup le graphisme français rĂ©cent dit dâauteur. Cette tendance qui, au moins dans lâintention me semble ĂȘtre un dĂ©passement, prend aussi, comme lâont notĂ© Guillaume Bokiau ou Renaud Huberlant, la forme dâun retour ou plutĂŽt de plusieurs. Car dâune façon ou dâune autre, comme dans les productions dâun Millot ou dâun Windlin, plusieurs couches de rĂ©fĂ©rences et dâesthĂ©tiques collaborent et rivalisent.
Ainsi voit-on souvent une esthĂ©tique moderniste radicale du minimalisme ou du purisme, en tous cas du dĂ©pouillement, jouxter une approche souvent conceptuelle de jeu avec le langage et ses moments historiques fondateurs qui peut se teinter dâune certaine distance ironique ou retorse et dâune touche de faste retenu de classe.
C’est ce que jâai pu qualifier de nĂ©o-classicisme, mais dâun classicisme qui nâoublierait rien des stratĂ©gies modernes du choc : dĂ©centrements, fragmentation, superpositions⊠bref ouverture au sens et Ă la participation de la figure rĂ©Ă©valuĂ©e du spectateur.
Dâun classicisme qui ne se dĂ©partirait pas non plus de la âpensĂ©e complexeâ multipolaire et saturĂ©e de la chambre dâĂ©cho postmoderne des autoroutes de lâinformation, de la ânetosphĂšreâ et de lâĂ©conomie et de la pensĂ©e globalisĂ©es. Dâun classicisme qui garderait aussi de sa majestĂ© initiale certaines de ses formes historiques (retour des typographies elzeviriennes et de la respiration Ă©lĂ©gante et luxueuse des blancs, logiques du raffinement et jusquâĂ la prĂ©ciositĂ©) mais aussi son acceptabilitĂ© redondante qui en fait dâaprĂšs moi un retour Ă lâordre du fonctionnalisme. Ce qui ne constitue dâailleurs dans mon apprĂ©ciation aucunement un jugement dĂ©favorable. Et, du reste ce sont plutĂŽt les pays de tradition fonctionnaliste, les pays de la biĂšre, du livre et de lâiconoclasme protestant qui tiennent Ă de rares exceptions prĂšs, le haut de cette nouvelle vague.
Je me suis ainsi amusĂ© Ă tester cette hypothĂšse de travail en recherchant systĂ©matiquement dans les derniers sites repĂ©rĂ©s dans la blogosphĂšre de ma liste de graphistes goĂ»tĂ©s et voici ce que j’y ai trouvĂ© en quelques minutesâŠ
De haut en bas : le berlinois Florian Ludwig, les belges Randoald Sabbe et Jan W. Hespeel, les suĂ©dois Martin Frostner puis Olof Bruce, les zurichoises Ursina Völmm et Martina WalthertâŠ
Cher Michael, dĂ©solĂ© de vous rappeler que cet espace nâest pas du tout dĂ©diĂ© Ă lâattaque gratuite ou Ă la stigmatisation ne sâappuyant de surcroĂźt sur aucune argumentation.
En étant toujours aussi triste que mon expression ne vous agrée pas, je me suis vu obligé de faire disparaitre votre dernier commentaire. Produisez du contenu critique étayé, fut-il contradictoire et nous le publierons avec joie.
Merci Guillaume de cette précision.
Pardon Guillaume de cette confusion.
Rendons Ă Guillaume ce qui est Ă Guillaume !
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(c’est bien Guillaume Bokiau qui a pris part au dĂ©batâŠ) (dĂ©dicace Ă lui) ^^
DĂ©solĂ© si mon cĂŽtĂ© Chateaubriand vous déçoit cher Michael. Je vous promets dâessayer de faire plus plat la prochaine fois. En attendant, parlons plutĂŽt contenuâŠ
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Thierry,
C’est moi ou votre style frĂŽle « l’ampoulĂ© » ?
Vive le nĂ©o-classicisme! Comme je peux le constater en ce moment, les graphistes suisses reprochent au graphisme français de vouloir accumuler trop de belles (on non) images pour une seule idĂ©e …