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Au Sud, le graphisme revient, notamment avec le prometteur trio Alain Delluc/ Brice Domingues /Catherine Guiral/ soit Office abc dessinant un triangle Istres/ Marseille/ Toulouse.
Leur jeune studio vient notamment de reprendre la maquette du magazine New Yorkais Useless. Je ne rĂ©siste pas Ă lâenvie de vous livrer quelques extraits choisis de leur argumentaire, en soulignant combien leur travail consiste, au delĂ dâun magnifique exercice de sophistication explosive et souple de la notion de grille modulaire, en une sorte dâactivation complexe, fouillĂ©e et subjective de lâĂ©cheveau des relations contraignantes de la commande et des matiĂšres de lâexpression de lâĂ©dition. Comme une sorte de chambre dâĂ©cho mĂ©taphorique du positionnement Ă©ditorial de la revue et de leur intervention en son sein. Sans oublier lâaffirmation de leur posture dâauteur avec, par exemple, leur couverture « dix-septiĂšme proposition » qui nâest pas sans rappeler la fascination frenchy retorse vis-Ă -vis de lâoncle amĂ©ricain forcĂ©ment pop et superâŠ
« Conrad Ventur, le directeur Ă©ditorial de Useless nous a contactĂ© pour travailler sur la nouvelle direction artistique de son magazine. La revue Ă©tait initialement dĂ©signĂ©e par Adrien Pelletier. Nous avons donc rĂ©cupĂ©rĂ© le format et le mode dâimpression en newsprint.
Le thĂšme de ce neuviĂšme opus dâUseless se rĂ©sumait en un mot : EVOLVE. Il y Ă©tait question, sous toutes ses formes, de traiter de la notion d’Ă©volution ce qui tombait parfaitement bien avec notre reprise en main du magazine.
Pour illustrer cette idĂ©e d’Ă©volution, nous avons mis en place un systĂšme rĂ©actif qui a pour fonction le texte et le nombre d’images dans un article ; la colonne centrale (vertĂ©brale) de la page subit un effet dâattraction et de rĂ©pulsion avec les Ă©lĂ©ments qui rentrent dans son orbite (texte ou image). Cela gĂ©nĂšre, en fonction de chaque article, une notion de re-combinaison et dâĂ©volution comme une sorte de design darwiniste : âle design par sĂ©lection naturelle, chaque article sâadaptant Ă ce systĂšme Ă sa maniĂšreâ. Le but Ă©tant au final que le texte fasse plus corps avec les images et vice-versa.
Le magazine est aussi scindĂ© en deux : les articles et les portfolios dâartistes. Pour le design des pages portfolio, la Lucida Blackletter est utilisĂ©e comme caractĂšre de labeur, le texte est centrĂ© et lâespace pour l’image est agrandi confortablement en comparaison des anciens numĂ©ros. Nous avons aussi rajoutĂ© dans ces pages spĂ©ciales lâidĂ©e âobliqueâ dâĂ©volution en mettant en information sur la partie supĂ©rieure gauche, le nombre d’habitants + 1 (lâartiste) de la ville de naissance de chacun dâeux. Un parti pris engagĂ© dĂ©jĂ par le directeur Ă©ditorial qui nous a demandĂ© dâĂȘtre aussi rĂ©actifs sur les contenus.
Nous avons proposĂ© Ă Conrad que la couverture ait un rĂŽle un peu diffĂ©rent de celui quâon lui attribue habituellement. Câest une Ă©volution dâun autre genre. La couverture est un dix-septiĂšme article en quelque sorte âde lâombreâ (Useless 9 comporte 16 articles). Il fait Ă©cho Ă la double page centrale (le travail de Dara Birnbaum sur la super-hĂ©roĂŻne Wonder Woman) et sâapproprie la rĂ©flexion sur la notion dâĂ©volution en reprenant celle, visuelle du logo de lâextra-terrestre Superman.
Les trois signes âSâ rappellent les 3 âSâ du nom du magazine (Ă©volution des signes Superman dans le temps, Ă©cho Ă l’Ă©volution du magazine). Câest aussi un clin dâĆil au mĂ©tier de Superman / Clark Kent, journaliste au Daily Planet qui, comme chacun sait, est un newsprint ! Les trois blasons posent sur un fond de voie lactĂ©e qui est la reprise exacte de la jaquette de lâĂ©dition dvd collector Superman ; cette voie lactĂ©e est aussi un autre Ă©cho de la quatriĂšme de couverture et du travail photographique de Peter Granser, âBig Bang Theoryâ.
Dernier dĂ©tail, le signe slash 40 (â/40â) est une rĂ©fĂ©rence Ă la numĂ©rotation du magazine (son Ă©volution interne). Il fait aussi un Ă©niĂšme rappel au blason (dexter / sinister ou plus prĂ©cisement Sans Serif / Serif et donc article / portfolio) et barre ainsi la couverture sur le S dessinant un 8 barrĂ© qui fait table rase du numĂ©ro 8.
Les blasons en silhouette noire servent enfin comme signe de fin d’article et se rythment dans la cadence rĂ©pĂ©titive d’une Ă©volution sans fin… »
Je crains que pour en savoir plus, il faille contacter directement Brice et Catherine.
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Bonjour,
Comment voir cet argumentaire dans son intégralité?
OĂč est-ce possible?
Merci